Des trajets en Falcon 50 à la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, en passant par les geôles de la République Dominicaine. C’est le parcours rocambolesque qu’ont vécu les pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret. Ce lundi, c’est leur procès qui débute jusqu’au 5 avril. Près d’un mois et demi où les deux lyonnais devront s’expliquer sur le trafic de drogue d’envergure international dans lequel ils sont impliqués, Air Cocaïne.
Dans cette affaire, neuf personnes seront entendues par la justice dont Alain Castany et Nicolas Pisapia, les deux passagers qui étaient présents à bord de l’avion. A l’époque, les images de l’arrestation des quatre hommes avaient fait le tour du monde. Lors de leur interpellation sur le tarmac de l’aéroport de Puntacana, pas moins de 680 kg de cocaïne avaient été découverts dans des valises. Une saisie impressionnante et un moyen de transport particulier qui avaient donné le nom à l’affaire, Air Cocaïne.
Mais depuis ce jour, les choses ont bien changé pour les protagonistes de l’histoire. Depuis le début, tous nient leur implication et accusent la République Dominicaine d’être à l’origine du coup. Après avoir été incarcérés quelques temps dans le pays, les deux pilotes lyonnais ont réussi à s’évader de leur prison pour rejoindre la France. Alain Castany est rentré en France pour des raisons de santé et Nicolas Pisapia se trouve toujours sur place, avec une interdiction de quitter le territoire dominicain. Aujourd’hui encore, de nombreux doutes et de nombreuses inconnues planent sur cette enquête. Ce sera à la justice de trancher sur cette affaire et sur le sort des neuf personnes qui vont comparaître sur le banc des accusés.