Une manifestation est prévue ce jeudi à Lyon au départ de l'Inspection Académique. C'est plus de 75% des enseignants dans le premier degré qui vont se mobiliser et plus de la moitié des écoles qui vont être fermées pour montrer le désarroi du corps enseignant. Ce mouvement fait suite à l'appel à la grève de l'Éducation nationale et a pour but de dénoncer les difficultés que rencontre les écoles à cause de la crise sanitaire et des restrictions budgétaires.
Des difficultés grandissantes pour les écoles
Les écoles sont dépassées par les protocoles qui s'enchainent, s'ajoute à cela des contraintes budgétaire qui ne font qu'augmenter. C'est ce que dénonce Sandra Buteau Besle, secrétaire générale de la FCPE ; "Aujourd'hui on manque cruellement de choses essentielles pour que les différents protocoles soient applicables, que ce soient les savons, les purificateurs d'air, les capteurs de CO2, les masques ou même des campagnes de tests massifs pour savoir où on n'en est puisque ça change sans arrêt". Ce sont donc des conditions de travail qui se dégradent pour les professeurs, un avis qui fait l'unanimité chez les syndicats.
Un impact sur les élèves et parents d'élèves
Les revendications sont nombreuses du côté des enseignants et des parents d'élèves, Sandra Buteau Besle ajoute, "Les protocoles changent assez souvent ce qui crée des tensions. L'information arrive le dimanche soir pour le lundi matin". Les élèves sont aussi perdus que les enseignants notamment à cause des absences pour cause de cas contact, ce qui traduit, une continuité pédagogique qui n'est pas tout à fait opérationnelle. "Quand on est à la tête d'une famille de trois ou quatre enfants, la difficulté est aussi de suivre, les tests qui sont à J+2, J+4, c'est un vrai casse-tête sans parler du télétravail." La FCPE qui d'ordinaire, compte sur la médiation, appelle à une "journée blanche", elle demande aux parents de ne pas déposer leur enfant à l'école.