Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, respectivement présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur ont affirmé leur ambition de déposer une candidature commune dans le but de pouvoir organiser les JO d’hiver 2030 au sein de leurs territoires.
Pour les deux régions, cette candidature est motivée par le souhait d’organiser des JO soucieux de l’environnement, au sein d’une localité qui convient aux épreuves.
Il s’agit notamment là des « mutations indispensables voulues » à des jeux durables et respectueux de la biodiversité, sur lesquelles le Comité international olympique (CIO) se montre intransigeant. Parmi ces mutations, « la prise en compte des enjeux liés à la préservation de la biodiversité et à l'accélération du réchauffement climatique », « la nécessité d'utiliser les infrastructures existantes dont certaines sont issues des JO d'Albertville en 1992 » ou encore « la réduction indispensable des coûts d’organisation » et un financement « essentiellement par des recettes de nature privée (partenaires, billetterie, etc.) ».
Pas de chichis pour Laurent Wauquiez
Pour le président de la région Auvergne - Rhône Alpes, respecter l’environnement rime avec sobriété. En effet, selon Laurent Wauquiez, la philosophie de la candidature des deux régions est « d’incarner ce tournant de l'esprit de l’olympisme en arrivant à faire les premiers JO d'hiver durables, ancrés dans les territoires, qui tournent la page au gigantisme ». Si les deux régions remportent l’organisation des jeux, il n’y aura donc pas d’immenses installations à prévoir, ou même de faramineuses campagnes de communication, mais plutôt des JO qui capitalisent sur une notoriété déjà acquise et des aménagements territoriaux déjà construits. Par ailleurs, la situation géographique des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait être un argument de poids dans la décision du CIO ; en effet, la proximité avec la chaîne montagneuse des Alpes en fait, de toute évidence, l’endroit parfait pour accueillir des JO hivernaux.
Une vraie fenêtre de tir, pour les deux régions
Pour Laurent Wauquiez, la candidature des deux régions voisines possède toutes ses chances pour séduire le CIO : « On a une vraie fenêtre de tir, parce que le CIO est en attente d'une candidature qui corresponde à ce nouvel esprit qu'ils veulent insuffler à l’olympisme ».