À Nanterre, la nuit a été marquée par de fortes tensions et une série de violences urbaines exercées en réaction à la mort de Naël, le jeune homme de 17 ans qui a été abattu par le tir d’un policier à la suite d’un contrôle routier, ce mardi.
Ce fut d’abord l’effroi, puis l’indignation. L’émotion suite à la mort brutale de l’adolescent, qui avait d’abord saisi la ville de Nanterre, a aujourd’hui dépassé les frontières de la ville. Depuis hier, la vidéo du drame tourne en boucle sur les réseaux sociaux, où l’on peut assister au coup de feu qui a couté la vie au jeune Naël. De violents affrontements entre la police et de nombreux jeunes ont eu lieu partout en France.
De Nanterre jusqu’à Marseille, la colère gronde. Durant toute la nuit, la police a été prise pour cible par des tirs de mortiers et des jets de pierres. Ce matin, le ministre de l’Intérieur a annoncé un préjudice de 24 forces de l’ordre blessées légèrement, ainsi qu’une quarantaine de voitures brûlées. À l’issue de ces affrontements, 31 personnes ont été interpellées dans la France entière.
Il n’y aura pas « deux poids deux mesures » pour Gérald Darmanin
Aujourd’hui, la préfecture de police craint un soulèvement national des banlieues, et Gérald Darmanin s’est exprimé ce matin pour tenter d’apaiser les tensions. Il a promis qu’il n’y aura pas « deux poids, deux mesures » et a d’ailleurs déclaré s’engager à prendre des sanctions fortes en cas de culpabilité avérée : « Nous sommes très attachés à la présomption d’innocence mais nous prendrons des sanctions fortes après la fin de la garde à vue pour suspendre ou non le policier impliqué ».
Un appel au calme
Pour tenter d’apaiser les tensions, le ministre de l’Intérieur a tout de même tenu à commenter sur les images du drame, qu’il a qualifié « d’extrêmement choquantes ». Aujourd’hui, Gérald Darmanin appelle au retour au calme.
Pour la soirée à venir, près de 2000 policiers ont d’ailleurs été mobilisés en banlieue parisienne en prévention de nouvelles violences urbaines.