La droite italienne pleure son "Cavaliere", mort ce lundi à l’âge de 86 ans, alors qu’il était atteint d’une leucémie et hospitalisé depuis vendredi.
« L’immortel » ne l’était donc pas : avec Silvio Berlusconi meurt également une carrière politique de plus de 30 ans. Carrière au cours de laquelle il a été sénateur et ancien président du Conseil des ministres à trois reprises. Véritable figure de la politique italienne, à la fois aimé et détesté par son peuple, Silvio Berlusconi restera malgré tout gravé dans l’histoire de la Botte.
Le chevalier du travail
Né le 29 septembre 1936, d’une famille de la moyenne bourgeoisie lombarde, Silvio Berlusconi est un homme qui a su être sur tous les fronts. Diplômé de droit, il a d’abord fait fortune dans l’immobilier, en partant d’un patrimoine personnel de 10 millions d'euros que des rumeurs disent provenir de la mafia italienne. Tout au long de sa vie, celui qui est surnommé le « Cavaliere » se verra d’ailleurs reprocher ses liens éventuels avec la Cosa Nostra…
Pour financer ses multiples projets immobiliers, l’homme d’affaires fonde plusieurs sociétés. Il possède notamment un goût pour le travail acharné qui lui vaut son titre de « Cavaliere » qui ne signifie autre que « chevalier du travail ».
L’homme des médias
De sa grande polyvalence, Silvio Berlusconi va là où son intérêt le porte, et n’a pas peur de relever de nouveaux défis. C’est donc dans cette optique-là qu’il devient en 1979 l’actionnaire majoritaire de Il Gionarle. Il prend également la tête de la télévision italienne et est à l’origine de multiples chaînes.
L’homme de sport
En 1986, Silvio Berlusconi agrandit encore son patrimoine financier en rachetant l’Associazione Calcio Milan, plus communément appelé le Milan AC.
L’homme politique
C’est grâce à ses nombreux soutiens politiques et ses diverses connections avec l’ensemble des « puissants » italiens que l’homme d’affaires est rapidement devenu homme politique.
Le 26 janvier 1994, il déclare sur chaque chaîne de télévision italienne avoir l’intention de se présenter aux élections législatives de 1994. Il prononcera alors cette phrase, qui restera gravée dans l’histoire : « L’Italie est le pays que j’aime ».
Par la suite, sa carrière politique démarre réellement avec la naissance de son parti politique : Forza Italia. C’est grâce à cela qu’il devient président du conseil pour la première fois.
S’en suivra une carrière politique longue de trente années, au cours desquelles Silvio Berlusconi défrayera plusieurs fois la chronique, en étant accusé de multiples scandales, qu’ils soient sexuels ou financiers.
Le « Cavaliere », aussi surnommé « L’immortel » pour la longévité de sa carrière, a donc sans doute été la figure politique la plus « brûlante » de l’Italie...