À Vaulx-en-Velin, la Métropole de Lyon expérimente une méthode insolite pour redynamiser le cours de la Rize : s’inspirer du génie des castors. L’objectif est d’accélérer le courant de la rivière, restaurer la biodiversité et préparer un chantier de grande ampleur prévu pour fin 2026.
Depuis début juillet, neuf modules ont été installés au cœur du parc de la Rize. Composés de branchages, de galets et de terre, ces structures s’apparentent à des "lasagnes" naturelles. Contrairement aux barrages classiques des castors, ici, le but n’est pas de relever l’eau, mais d’en resserrer le lit pour augmenter sa vitesse. Les aménagements ont été pensés pour épouser les berges existantes et éviter tout abattage d’arbres, tout en facilitant l’accès aux promeneurs sur les rives.

Ce chantier ambitieux, financé à 40 % par l’État, verra ses premiers coups de pelle en 2026. Il comprendra la création d’un second lit afin de détourner temporairement l’eau, assécher la vase et dépolluer le fond de la rivière avant de rétablir son cours.
Seul ruisseau de l’Est lyonnais, la Rize voit sa qualité d’eau se détériorer au fil de son parcours : claire et préservée en amont, du côté de Décines, elle subit en aval les effets des rejets industriels. Face à ce constat, la Métropole mise sur une “renaturation douce” : une solution plus respectueuse de l’environnement que les aménagements lourds, et qui préserve le patrimoine arboré des berges.
C.P