Jeudi 12 août, Olivier Véran était en déplacement en Martinique, accompagné du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu. À l’issue d’une visite dans le CHU de Fort-de-France, le ministre de la Santé s’est exprimé, lors d’un point presse.
Avec @olivierveran, au CHU de Fort-de-France.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) August 12, 2021
Ici, comme en Guadeloupe, les soignants sont en première ligne face à cette vague de forte intensité. Avec les renforts envoyés et les évacuations sanitaires, l’Etat est au rendez-vous pour les soutenir et protéger les Martiniquais. pic.twitter.com/lKwFIvcmXN
Il a prévenu que les malades du Covid-19 actuellement hospitalisés en Martinique étaient "jeunes, très jeunes" et a déploré qu'aucun patient en réanimation "ne soit vacciné"."La situation sanitaire est sans commune mesure avec ce que nous avons pu voir au cours des vagues précédentes et notamment en métropole", affirme-t-il. Une situation plus que difficile notamment due à la faible vaccination, mais également à "la virulence des variants, la puissance de l’épidémie", précise t-il.
"On ne ressort pas indemne de la visite de cet hôpital", a-t-il reconnu.
"Les patients sont jeunes, très jeunes. Aux urgences, ils ont 40-50 ans. En réanimation, ils peuvent avoir 20 ans ou 30 ans", a-t-il souligné.
Selon le ministre de la Santé, les patients "ne sont pas forcément atteints de ce que l'on appelle des comorbidités. Ce ne sont pas forcément des grands obèses, ils n’ont pas forcément d’immunodépression."
"Ce sont des gens qui étaient en bonne santé il y a quelques jours et qui aujourd'hui sont sur le ventre, intubés, ventilés, dans le coma dans les services de réanimation. C’est la réalité telle que nous la vivons lorsque nous traversons les couloirs de ces hôpitaux", a-t-il expliqué.
"Cela atteste de la nécessité de promouvoir la vaccination, de l'accélérer, de l'amplifier", a-t-il assuré, le taux de vaccination étant l'un des plus faibles en Martinique.
"L'heure n'est plus au doute!", a-t-il souligné.
Avant l'arrivée des ministres, une centaine de manifestants a protesté devant le CHU, notamment contre l'obligation vaccinale des soignants et le manque de moyens chroniques.
Les Antilles connaissent une situation sanitaire des plus compliquées. Dans la vie quotidienne, c’est un retour en arrière de plusieurs mois : confinement, déplacements limités, retour de l’attestation, fermeture des commerces.