Des quantités moins importantes mais des prix qui augmentent. Ce 1er septembre, l'association de défense des consommateurs Foodwatch dénonce, dans une nouvelle enquête, la "shrinkflation" (du verbe shrink en anglais et qui signifie rétrécir, réduire, diminuer), cette "inflation masquée" qui consiste à maintenir ou augmenter le prix d'un produit tout en réduisant la quantité vendue.
L'ONG pointe notamment six produits-phares des rayons des supermarchés dont les prix ont grimpé, alors même que leur poids diminuait. Elle cite les cas du fromage Kiri, de la margarine Saint Hubert, du sucre Saint Louis, de l'eau Salvetat, d'un chocolat Lindt ou d'un sirop Tesseire.
[1/12] 🚨 Nouvelle enquête foodwatch #shrinkflation 🚨 En ces temps d’inflation, certains produits de grande consommation pourraient voir leur format diminuer et leur prix gonfler. Nous avons épinglé 6 marques qui ont utilisé ce ressort ces 3 dernières années. Thread 👇 pic.twitter.com/hGkHST9Qxj
— foodwatch France (@foodwatchfr) September 1, 2022
D’après Foodwatch, en moyenne, le panier composé de ces six produits épinglés, a vu son poids diminuer de 12% mais son prix au kilo ou au litre augmenter de 25%.
Une flambée des matières premières selon les fabricants
"Une réduction de taille de 10 à 20% permet, l’air de rien, de réaliser de jolies économies à l’insu des consommateurs lorsque les prix grimpent jusqu’à +37% au litre ou au kilo tandis que les prix à l’unité augmentent bien moins. Certaines modifications opérées en catimini remontaient à 2019. Le phénomène n’est donc pas récent mais risque fortement de s’accroître car les fabricants justifient souvent la shrinkflation par le prix des matières premières, en forte augmentation ces derniers mois" , explique Camille Dorioz, directeur des campagnes de Foodwatch.
Leur travail est à retrouver dans l’émission "Complément d’Enquête", ce vendredi, à 21h.