La rupture entre la Sytral et la société Rhônexpress SAS qui gérait l'exploitation du tramway reliant Part-Dieu à l'aéroport Saint-Exupéry est désormais définitivement actée depuis ce vendredi 3 décembre.
En février 2020, le contrat d'exploitation qui unissait les deux sociétés depuis 2010 avait été dénoncé (on parle de dénonciation pour parler de la résiliation d'un contrat normalement reconduit de manière tacite) par la Sytral en raison d'une tarification de la ligne jugée trop peu attractive pour les usagers.
Des négociations pour envisager une baisse des tarifs avaient bien eu lieu plus tôt en 2019 entre la Métropole de Lyon (qui finance la Sytral depuis 2015) et le consortium Vinci-Transdev-Caisse des dépôts et consignations, qui forment Rhônexpress SAS, mais l'idée qu'il fallait mieux terminer le contrat s'était alors imposée aux édiles. La décision de cette rupture a été votée officiellement par la Sytral le 6 décembre 2019.
Une dénonciation qui a un coût
Cette rupture anticipée est donc la raison des dédommagements de la société Rhônexpress SAS, qui touchera 28,7 millions d'euros à ce titre. 1,9 millions iront eux dans la poche de Transdev Rail Rhône qui assure la maintenance des voies ferrées. Le syndicat des transport lyonnais se verra attribuer 6,9 millions d'euros en guise de remboursement des avances versées pour l'entretien des lignes.
David Kimelfeld avait cependant indiqué qu'en dépit des dommages-intérêts et d'après les estimations de la Métropole, cette décision permettrait d'économiser 50 millions d'euros d'ici la fin initialement prévue du contrat d'exploitation en 2038.
Des changements sont déjà en cours d'ailleurs. Le 19 octobre, la Sytral a voté une baisse du prix de cette ligne de 50 % pour les jeunes et les salariés de l'aéroport, et envisage d'autres aménagements des tarifs dans l'avenir.