A partir de ce lundi, jour du déconfinement, les malades du coronavirus feront désormais l'objet d'un suivi. Ce système sera étendu aux personnes qu'elles ont croisé. Ce suivi sera effectué par les médecins, l'Assurance maladie et en lien avec l'ARS. Olivier Véran, le ministre de la Santé, expliquait le 2 mai que « le tracing de niveau 1 sera opéré par les médecins. Le tracing de niveau 2 sera fait par l’Assurance maladie, le tracing de niveau 3 est fait par les agences régionales de santé (ARS) pour identifier les zones de forte circulation virale ».
Tout d'abord, il va falloir identifier les malades. Et pour cela, le gouvernement compte sur les médecins de ville. Ces derniers pourront prescrire des tests à leurs patients présentant des symptômes. Ce sera ensuite au patient de se rendre dans un laboratoire d'analyse, ou dans un organisme autorisé à réaliser des tests. Grâce à cela, il sera possible d'identifier les personnes récemment entrées en contact avec le malade : les cas contact.
Dans le cas où le test s'avérerait positif, le médecin pourra demander des informations sur l'identité et les coordonnées des personnes avec qui le malade a été en contact. L'Assurance maladie définit des contacts rapprochés comme « des échanges d’une durée d’au moins quinze minutes sans masques avec un éloignement de moins d’un mètre ». Mais rien ne forcera les patients testés positifs à répondre à ces questions.
Après cela, des salariés de l'Assurance maladie, réunis en brigades sanitaires, enquêteront sur les cas contact. Ces brigades seront chargées de contacter chaque cas contact pour les prévenir qu'ils pourraient avoir été exposés au COVID-19. Il leur sera également demandé les personnes avec qui elles ont été en contact afin de continuer cette chaine de cas contact. Les salariés de l'Assurance maladie préconiseront alors un confinement de ces personnes exposées à leur domicile. Ils pourront réaliser un test, délivré sans prescription médicale et se procurer des masques afin d'éviter de rependre le virus dans le cas où ils auraient été touchés. Les cas contact n'auront pas à demander d'arrêt de travail à leur médecin car l'Assurance maladie se charge de le fournir elle-même.
Aujourd'hui, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, on dénombre un total de 2 116 patients hospitalisés. Chacune d'entre elles fera l'objet d'un suivi et d'une enquête afin d'identifier tous les éventuels cas contact.
Ce dimanche, le total de morts du COVID-19 s'élevait désormais à 1 483. Comme depuis le début de l'épidémie, le Rhône reste le département le plus touché de la région.