Le réseau exploitait une quinzaine de jeunes femmes, dont deux mineures, de Saint-Etienne à Villeurbanne. Neuf personnes ont été interpellées, dont deux frères soupçonnés d'être à la tête du réseau.
L'enquête dure depuis un an et demi. A Roanne, une jeune femme s'était défenestrée en octobre 2018 pour échapper à des proxénètes souhaitant la forcer à se prostituer. Depuis l'enquête a progressé et a permis de remonter à un réseau, où tout se gérait en famille.
Dans la famille, chacun son rôle
L'enquête permet d'identifier un stéphanois de 32 ans, qui est présenté comme étant à la tête du réseau. Pour le suppléer, son jeune frère de 24 ans. Les deux hommes étaient déjà connus des services de police, mais pour des faits différents.
On remonte ensuite progressivement vers la mère, la tante et la cousine. Les trois femmes s'occupaient de l'aspect logistique (location d'appartements, de voitures, placement d'argent).
770 000 euros de recettes
Les prostituées auraient touché entre 800 et 1 000€ par mois, là où les enquêteurs estiment que les bénéfices pouvaient monter jusqu'à 25 000€ par mois. Au total, le réseau aurait touché près de 770 000€.
Les deux frères ont été placé en détention provisoire, respectivement à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas et à la prison du Puy-en-Velay. Leur mère a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire.