La commission d'enquête de l'Assemblée Nationale ouvre ses auditions sur la gestion de la crise du Covid-19. Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, était le premier à ouvrir le bal ce mardi.
La crise du coronavirus a-t-elle été suffisamment bien gérée ? C'est la question à laquelle devront répondre une dizaine de personnes, dont Edouard Philippe et Olivier Véran. Ce mardi, c'est Jérôme Salomon qui s'expliquait devant la Commission. Il a notamment répondu sur la gestion du stock de masques.
Un milliard de masques en 2009, 175 millions en janvier 2020
En janvier 2018, "le stock d'Etat était en mauvais état, ce qui nous a conduit à proposer sa destruction" avoue Jérôme Salomon. Ce qui représente 750 millions de masques détruits. Le directeur général argumente qu’aucun pays ne pouvait "se targuer d’avoir été prêt et d’avoir parfaitement géré cette pandémie." Il a toutefois salué le travail du personnel soignant, en affirmant que le travail qu'ils ont fait étaient "tout à fait magnifique."
Sur la question du port du masque, le médecin considérait au 19 mars dernier, que le port du masque n'avait "aucun intérêt pour le grand public en l'absence de contamination". Un mois plus tard il encourageait le port de ce dernier afin de renforcer les gestes barrières. Face à ces propos, le fonctionnaire s'est justifié: "Comme disait Voltaire, avant de savoir, on ne sait pas".
Jeudi 18 juin, c'est Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique qui sera auditionné. Dans les jours à suivre, Didier Raoult s'exprimera et d'anciens ministres de la santé suivront. Roselyne Bachelot, Marisol Touraine, Xavier Bertrand et Agnès Buzyn se présenteront devant la Commission.
Le premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, fermeront la marche.
