A l’instar des automobilistes, les propriétaires de deux-roues motorisés devront se plier à un contrôle technique. En effet, dans un décret publié paru au Journal officiel, mercredi 11 août, il est stipulé qu’à compter du 1er janvier 2023 "les véhicules motorisés à deux ou trois roues et les quadricycles à moteur font l'objet d'un contrôle technique". Une mesure obligatoire au niveau européen, mais longtemps repoussée en France.
Ce nouveau contrôle technique concerne donc tous les deux-roues, 50 cm³ et voitures sans permis. Il devra être effectué "dans les six mois précédant l’expiration d’un délai de quatre ans à compter de la date de leur première mise en circulation". Comme pour les voitures, le contrôle technique devra être renouvelé tous les deux ans, ou avant toute revente du véhicule.
La mise en place d’une directive européenne
Le calendrier de l'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure, n’est pas le même selon la date à laquelle les deux-roues ont été immatriculés. Le premier contrôle aura lieu en 2023 pour les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2016, en 2024 pour ceux immatriculés entre 2016 et 2020, et en 2025 pour ceux immatriculés en 2021.
Une directive européenne de 2014 prévoit la mise en place à partir du 1er janvier 2022 d’un contrôle technique pour les véhicules motorisés à deux et trois roues d’une cylindrée supérieure à 125 cm³, pour lutter contre les accidents et la pollution.
La France instaurera donc avec un an de retard ce contrôle périodique fortement contesté par les motards. Au printemps, plusieurs milliers de motards avaient manifesté à travers la France contre sa mise en place. La Fédération française des motards en colère (FFMC) estimait dans un communiqué en avril dernier que "la France n'est pas prête" et qu'un tel contrôle n'influencera pas le nombre d'accidents, car les deux-roues bénéficieraient d’un entretien plus régulier que les voitures. En revanche, d’autres associations comme Ras le Scoot sont favorables à cette instauration.
Le prix n’est pas encore connu, mais celui pour une voiture varie entre 60 et 100 euros selon l’endroit et le véhicule. En cas de non-présentation du contrôle technique, le conducteur risquera 135 euros d’amende et l’immobilisation du véhicule.