Moins de 6 % des Français ont été infectés par le coronavirus. C'est ce que révèle une étude, publiée ce mardi par l'Institut Pasteur. Malheureusement, ce taux, de 5,7 % précisément, est bien trop insuffisant pour éviter une nouvelle vague épidémique.
D'après Simon Cauchemez, l'un des principaux auteurs de l'étude, « pour que l'immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées ». Selon lui, des mesures doivent être maintenues pour éviter une nouvelle vague, qui pourrait être bien plus violente que la précédente. Une nouvelle qui soutient l'idée d'un déconfinement progressif, évoqué par Edouard Philippe.
D'après l'auteur de l'enquête, la raison pour laquelle le taux d'infection est si bas vient du confinement. Il explique que « le nombre moyen de personnes infectées par un cas est passé de 3,3 » avant le confinement « à 0,5 pendant ».
Cette étude montre également les disparités et inégalités face au COVID-19. En effet, l'enquête montre que les hommes sont bien plus à risque que les femmes. Le taux de décès chez les hommes est supérieur à celui des femmes de 50 %.
L'âge est également un facteur clé. Le taux de décès est de 13 % chez les hommes de plus de 80 ans et le risque d'hospitalisation grimpe à 31 % pour ces derniers. En France, 0,5% des personnes infectées meurent du COVID-19.