Que va-t-il se passer ce lundi après-midi entre le Président de la République et les hommes et femmes constituant le corps de la Convention Citoyenne pour le climat ?
Entre les deux, rien ne va plus. Si Macron a récemment dit dans une interview au magazine en ligne BRUT qu'il "n'avait pas de leçon à recevoir en matière d'écologie", assurant que son gouvernement était celui qui en avait fait le plus dans ce domaine, ce n'est probablement pas l'avis de la CCC qui dénonce le détricotage de son plan climat et un abandon partiel de ses mesures.
Cyril Dion, l'instigateur de ce projet démocratique et écologique, réalisateur du film "Demain" et garant de la Convention, a d'ailleurs demandé au Président de "tenir parole" sur le climat dans une tribune parue au journal Le Monde le 5 décembre.
Sur le 149 mesures visant à réduire 40 % des émissions de gaz à effet de serre prévues par la Convention, 5 sont dans le collimateur de l'exécutif :
- Le déploiement de la 5G. Personne n'oublie l'invective de Macron sur le sujet: " Je ne crois pas au modèle Amish pour régler les défis de l'écologie contemporaine"
- L'éco-taxe sur les billets d'avion
- Un malus sur les poids des véhicules
- La régulation de la publicité sur les produits polluants
- Une régulation plus stricte sur les pesticides.
L'ensemble des mesures 2 à 5 listés ci-dessus consiste à prendre des mesures contraignantes pour la consommation, avec une régulation des prix en fonction du coût environnemental, ce à quoi le gouvernement se refuse catégoriquement.
Bruno Le Maire, concernant le malus pour l'achat de véhicules lourds donc plus polluantsn a lâché qu'il ne croyait pas en cette matière de fonctionner et que, s'il était pour une information claire sur les caractéristiques environnementales des véhicules, estime "qu'en démocratie, le consommateur doit être libre de choisir".
L'opposition, et en particulier La France Insoumise et Europe Ecologie les Verts, a reproché au gouvernement son "rétropédalage" sur les mesures climatiques à prendre en France.