Alors que les ralliements et annonces politiques tombent en cascade ces derniers jours, la photo des municipales semble se préciser avec des candidatures qui s’affirment. Tour d’horizon des dernières évolutions politiques, à moins de 5 mois de l’élection.
La première nouvelle tombée en ce début de semaine est celle du ralliement de trois groupes de gauche (L’Après, Génération. s et Debout !), qui ont révélé sur X lundi 27 octobre leur soutien au candidat écologiste Grégory Doucet pour les élections municipales de 2026. L’actuel maire consolide donc ses soutiens, après avoir précédemment reçu l’appui du Parti socialiste, du Parti communiste français et de Place Publique. Le bloc de gauche réaffirme ses principaux objectifs tournés vers la promotion des services publics, la mise en place d’une politique environnementale ambitieuse et la rénovation du patrimoine municipal. Cette convergence a aussi pour ambition de faire face « au risque de virage à droite » de la ville, se plaçant ainsi dans la ligne d’union portée par le Nouveau Front Populaire lors des législatives de 2024.
Tenir le cap d’une ville humaniste, solidaire, inclusive.
— L'APRÈS Rhône (@L_APRES69) October 27, 2025
Génération·s 69, Rhône Debout! et L'APRÈS Rhône annoncent officiellement leur soutien plein et entier, déterminé, à la majorité sortante pour les municipales de Lyon de 2026. pic.twitter.com/ne2zCBvh66
Mais ce n’est pas la position adoptée par le groupe La France Insoumise qui a annoncé la semaine dernière, jeudi 23 avril, faire cavalier seul en préparant une candidature à part. En effet c’est la députée du Rhône Anaïs Beloussa Cherifi qui représentera les insoumis dans la bataille lyonnaise. Secrétaire générale de la campagne présidentielle de Jean Luc Mélenchon en 2022, elle devient une actrice nationale après son élection à la députation l’année dernière, devant la première députée LFI de Lyon à seulement 29 ans. Anaïs Beloussa Cherifi aspire à « remettre de la radicalité concrète dans les problématiques publiques » confirmant la rupture avec le clan écologiste, après que celui-ci a préféré entamer des négociations avec le PS et Place publique, antagonistes notoires de LFI.
🔻 Nous pouvons faire mieux pour Lyon !
— Anaïs Belouassa Cherifi (@BelouassaAnais) October 23, 2025
C’est avec cette conviction que je suis candidate aux élections municipales du 15 et 22 mars à Lyon.
Retrouvez mon portrait aujourd’hui dans Libération.https://t.co/ammFoMith3
Du côté de la droite, c’est paradoxalement une autre figure de gauche qui a fait parler d’elle ce week-end. Alain Giordano, ancien maire écologiste du 9ème arrondissement de Lyon et ex-porte-parole Europe Écologie Les Verts (EELV) du Rhône a rejoint l’équipe Cœur Lyonnais de Jean Michel Aulas. Suspendu en 2012 par le parti écologiste après avoir participé à une coalition portée par l’ancien maire Gérard Collomb, il est une figure contestée de la gauche locale. Il représente donc le bras vert d’un candidat jusqu’ici majoritairement soutenu par des partis de droite et du centre. En effet, Jean Michel Aulas a officialisé sa candidature ce 25 Septembre et se revendique comme un candidat « apolitique », qui ne jure « que par la société civile » et se méfie des professionnels de la politique. Pourtant, force est de constater que depuis cet été, les soutiens marqués politiquement se succèdent, entre Nicolas Sarkozy qui lui témoignait sa confiance le 19 juin dernier ou le soutien des partis Renaissance et LR, annoncé les 22 et 23 septembre. Dans cette situation, difficile de faire tenir son statut d’indépendant. Mais grâce au ralliement d’Alain Giordano, l’ancien patron de l’OL peut jouer la carte de l’union et orienter sa candidature autour d’une image rassembleuse et porteuse d’une diversité politique.
Le rassemblement des Lyonnais se poursuit ! Merci Alain d’être avec nous et avec la dynamique de #CoeurLyonnais ! pic.twitter.com/rTcfNGJX5c
— Coeur Lyonnais (@Coeur_Lyonnais_) October 25, 2025
Selon le sondage Verian publié dans Mag2Lyon le 14 octobre, ce sont bien ces trois candidatures qui seront au cœur du combat pour l’Hôtel de ville lyonnais, créditant la candidate LFI de 15% d’intention de vote, derrière le maire écologiste qui rassemble de 23% d’intention de vote, lui-même devancé par Jean Michel Aulas dont la liste reçoit 47% des suffrages. Les candidatures plus marginales comme celles de divers gauches de Nathalie Perrin Gilbert (Lyon commun) ou d’extrême droite d’Alexandre Dupalais (RN) semblent être à la marge de la tripartition qui se profile.
VHP