Feux immenses en Amérique du Nord, inondations meurtrières en Europe (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg) et en Chine, dômes de chaleur (États-Unis, Canada, Espagne)… voilà le contexte dans lequel le Giec (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) va rédiger son sixième rapport sur le changement climatique (dernier en 2014). Issus de 195 pays, plusieurs centaines de chercheurs et d’observateurs sont réunis, depuis ce lundi, pour préparer une partie de leur rapport.
En effet, les rapports scientifiques du Giec sont constitués de plusieurs milliers de pages. Néanmoins, les experts rédigent aussi une synthèse de quelques dizaines de pages. C’est ce dont il est question, durant ces 15 jours de réunion. Jusqu’au 9 août, en visioconférence, le Giec devra se mettre d’accord sur un "résumé pour décideurs" afin de faire passer son message. Celui-ci est une sorte d’état des lieux des prévisions sur l’évolution du climat. Il devra être négocié et approuvé, ligne par ligne.
A trois mois de la COP26 (1er novembre à Glasgow), l'enjeu de ces discussions est important puisque les décisions en matière de lutte contre le dérèglement climatique, seront en grande partie issues de ce sixième rapport. A titre d’exemple, le dernier rapport du Giec (2014) avait conduit à l’Accord de Paris (2015). En signant, la quasi-totalité des pays s’étaient et sont toujours engagés à réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement si possible au seuil de +1,5 °C, d’ici à la fin du siècle.