Suite au mouvement national, ce jeudi, dès 5h du matin, les surveillants de la prison des Baumettes ont bloqué les accès de l’établissement. Ce blocage fait suite à la réforme statuaire qui fusionnerait les grades (surveillant/brigadier, puis premier surveillant/major et lieutenant/capitaine).
Selon les syndicats, un surveillant devra avoir 21 ans de carrière pour partir à la retraite. Il devra donc travailler quatre ans de plus qu’à l’heure actuelle. « On demande qu’il n’y ait pas d’allongement de carrière, que le dernier échelon ne soit pas de deux ans et demi ou trois ans, mais de deux comme les autres échelons », explique Charles Allain, délégué de l’intersyndicale des surveillants pénitentiaires. Selon le ministre de la Justice, la fusion des grades permettra un meilleur déroulé de carrière, ce qui ne convient pas aux syndicats. L’intersyndicale a alors lancé une pétition nationale pour demander le retrait de la réforme.
Les syndicats souhaitent aussi un indice sommital plus élevé et à bénéficier de l’année de bonification d’ancienneté à compter du 1er janvier 2022, au même titre que tous les agents de la fonction publique de catégorie C.
Aux Baumettes, plus de 493 surveillants et surveillants brigadiers sont concernés. En France, ce sont plus de 33 000 qui sont concernés dont 2 850 en région PACA.
#greve nationale A l’appel des syndicats UFAP UNSa Justice, CGT et SPS
— France 3 Provence (@France3Provence) February 17, 2022
Manifestation ce matin des agents de la pénitentiaire devant la prison des Baumettes à Marseille pour protester contre une réforme statuaire pic.twitter.com/QvdNV1gsXU