C’était atelier peinture ce mercredi à Lyon. La Métropole a lancé une expérimentation sur une peinture anti-chaleur dans le 7e arrondissement, rue Béchevelin. L’objectif ? Mesurer les effets de l’application de cette peinture sur la température de la voirie, sur une durée d’un an. Capable de réduire les températures de surface d’au moins 10°C en période de forte chaleur et de participer ainsi à la réduction des îlots de chaleur, phénomène qui contribue à l’exposition des populations urbaines à des chaleurs plus élevées. Appelée « Climat’road », elle est commercialisée par Agilis, entreprise spécialisée dans l’aménagement urbain et les équipements de la route. Son directeur régional Sud, Sébastien Miler, rassure sur la sainteté du produit.
Cette peinture est composée de 80 % de billes de céramique, ainsi que 20 % d’acrylique, élément de base de toute peinture. Ces billes céramiques, constituées de vide, créent l’isolation de la surface traitée. C’est ce vide qui permet de diminuer la chaleur. En France, cette peinture est actuellement en test à Paris (13e) sur une surface de 20 m². À Lyon, dans le quartier de la Guillotière, l’expérimentation se déroulera sur une surface de 100 m². Une zone de comparaison, avec une résille gravillonnée, a aussi été installée dans la rue Gilbert Dru. Le président de la Métropole, Bruno Bernard, explique le choix de la rue Béchevelin pour ce projet.
Son coût est estimé à 20 euros par m², indique la Métropole, mais il peut encore évoluer puisqu’il s’agit d‘une phase d’expérimentation.