Après les soignants, l’élargissement de la vaccination obligatoire se poursuit. Les gendarmes affectés sur le terrain ou au contact du public devront être complètement vaccinés contre le Covid-19 d'ici au 15 septembre, selon des documents internes consultés mercredi 18 août par l'AFP.
Les personnels concernés sont "les personnels militaires, d'active et de réserve, en missions de sécurité publique, de sécurité routière, de maintien de l'ordre, de police judiciaire et d'accueil ou effectuant des services au contact du public ou de personnes extérieures à la gendarmerie", liste une note de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), datée de mardi 17 août.
Cette note fait suite à une instruction du Service de Santé des Armées, datée du 29 juillet et révélée par Le Monde, rendant la vaccination obligatoire "pour tout militaire servant (...) sur le territoire métropolitain au titre d'un engagement opérationnel décidé par l'état-major des armées ou la direction de la gendarmerie nationale".
Pas d’obligation chez les policiers, mais une incitation
Chez les policiers, qui n’ont pas le statut militaire, les chefs de service sont invités à "poursuivre l'incitation à la vaccination" des agents placés sous leur autorité, selon un courrier envoyé mardi aux préfets par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Jean-Benoît Albertini. "Il conviendra de s'assurer que l'ensemble des facilités, y compris horaires, est accordé aux agents pour (...) bénéficier" de la vaccination, écrit de son côté le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, dans un télégramme rédigé à la même date.
Annoncée le 12 juillet par le président Emmanuel Macron, pour contrer la forte reprise de l'épidémie de Covid-19, l'obligation vaccinale, concernait jusqu'à présent les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux et maisons de retraite, les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, ainsi que les pompiers ou les ambulanciers.