Resté à Lyon pendant la trêve internationale, le gardien slovaque Dominik Greif est au cœur d’un malentendu avec sa fédération. Convoqué pour affronter l’Irlande du Nord et le Luxembourg, il n’a pas rejoint la sélection, la Fédération expliquant qu’il avait refusé plusieurs options de voyage.
Le portier lyonnais a répondu dans une vidéo postée sur ses réseaux, assurant qu’on ne lui avait proposé que deux solutions irréalistes : un train de nuit après le match de l’OL ou un vol à 3h30 du matin. Greif affirme avoir voulu venir, mais pas « dans ces conditions absurdes », dénonçant un ton « agressif » de la Fédération.
Il n’est pas vu comme le méchant
Contacté par Tonic Radio, Zoran Boškovič, journaliste pour Denníku N, tempère :
« Greif a bien fait de s’exprimer publiquement. Il aurait pu être un peu plus mesuré dans ses mots, mais il n’est pas vu ici comme le méchant. Ce n’est pas du tout le sentiment général que la Fédération a raison et lui tort. Beaucoup pensent au contraire qu’elle a réagi de manière émotionnelle, moins professionnelle que la situation ne l’exigeait.»
Le journaliste ajoute : « En réalité, cette affaire arrange un peu tout le monde. Greif est soulagé de ne pas avoir à gérer la sélection, et la sélection n’a pas à gérer Greif. C’est un peu triste à dire, mais c’est révélateur d’un fonctionnement interne qui n’est pas toujours fluide. »
Sportivement, Greif n’est pas numéro un en Slovaquie, devancé par Martin Dúbravka (Newcastle). « L’affaire fait du bruit, mais pas un séisme, résume notre confrère. Le numéro un est incontestable, et Greif n’aurait sans doute pas joué."
Pendant ce temps, le gardien lyonnais peut profiter de la trêve pour se ressourcer avant la reprise, prévue pour Lyon le 18 octobre à Nice.