Avec la sécheresse, le préfet adapte les mesures de restriction. Même si les pluies de début septembre ont permis de soulager quelques rivières notamment dans l’est du département, l’absence de précipitations depuis trois semaines et des températures historiquement élevés ont conduit au prolongement de la sécheresse estivale sur le début de l’automne.
Plusieurs communes du département présentent aujourd’hui des tensions, voire de réelles difficultés sur l’alimentation en eau potable. Les réseaux d’interconnexions, lorsqu’ils existent, ont été mobilisés pour garantir l’approvisionnement en eau potable des habitants. Des puits de secours ont parfois été mis en service pour compléter les captages principaux. Enfin, certaines communes ont dû faire appel à des citernes pour ne pas se retrouver en rupture d’alimentation en eau potable. Outre l’état très dégradé des écoulements des cours d’eau, les tensions sur l’eau potable sont aussi une réalité pour nombre d’habitants de la Côte-d’Or. Afin de limiter l’aggravation de la situation, le comité ressource en eau départemental a proposé une protection renforcée de la ressource sur les secteurs de l’Armançon et de la Dheune, en les classant respectivement en alerte renforcée et en alerte.
Le suivi hydrologique, réalisé en continu par les services de l’État, a mis en évidence une aggravation rapide de la situation avec désormais cinq secteurs en situation de crise sécheresse. La situation est la suivante :
- 5 zones en crise : Saône moyenne, Vingeanne, Tille aval, Vouge–Biètre–Cents-Fonts et Serein-Romanée
- 7 zones en alerte renforcée : Tille amont, Bèze-Albane, Bouzaise, Ouche aval, Châtillonnais, Armançon-Brenne et Arroux-Lacanche
- 2 zones en alerte : Ouche amont et Dheune
La sécheresse en Côte-d’Or n’est pas encore terminée et en l’absence de précipitations notables et pérennes, la situation pourrait encore s’aggraver.