C’est une information qui a de quoi surprendre : Gueïda Fofana, entraîneur de la réserve de l’OL depuis 2019, a été temporairement mis à disposition du RWD Molenbeek, club belge également contrôlé par Eagle Football. Objectif : l’aider à décrocher son retour en Jupiler Pro League via les barrages, avec un premier match dès ce jeudi à Lokeren. Pendant ce temps, à l'OL, c'est son adjoint, Pierre Chavrondier qui assurera l’intérim jusqu’à la fin de la saison.
Ce déplacement provisoire soulève des questions. Car si le mot « temporaire » figure bien dans le communiqué du club, la décision n’est pas anodine. Fofana est en pleine course à la montée avec la réserve lyonnaise, 3e de son groupe en N3. Et mardi soir encore, il emmenait ses jeunes jusqu’à la finale de la Premier League International Cup, une compétition regroupant les meilleurs centres de formation européens.
Que dit ce choix de la gestion sportive actuelle à Lyon ? Peut-on mobiliser ainsi un entraîneur en fonction pour servir les intérêts d’un autre club du groupe ? Ce type de mouvement, inédit à ce niveau, est révélateur d’une stratégie plus large : celle d’Eagle Football, qui traite ses clubs comme les pièces d’un même échiquier, au service d’une logique globale plus que locale.
Fofana reviendra à l'OL. En tout cas c'est le sens du communiqué de l'OL. En attendant, on s’interroge : peut-on vraiment prêter un coach en plein sprint final, sans en affecter l’équilibre sportif de l’équipe qu’il quitte ? Et jusqu’où ira la transversalité dans le foot version multipropriété ?
