Au début du mois de novembre, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avait lancé un appel à la Ville de Lyon, à la Métropole, ainsi qu'à la Région afin de les pousser à s’engager financièrement sur le dossier du financement de l'extension et de la rénovation des locaux d'Interpol à Lyon.
Les locaux de l'organisation internationale de police sont en effet devenus trop petits pour accueillir l'ensemble des collaborateurs d'Interpol et le risque de voir partir l'organisation est réel. Mais un départ n'étant pas dans l'intérêt de la France, Gérald Darmanin a donc enjoint les collectivités à participer financièrement au maintien d'Interpol dans la capitale des Gaules.
La Métropole s'engagera si l'État finance 50 % projet
Dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur, dont le contenu a été dévoilé par Le Progrès, Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon, a réagi à cette demande : « Après autant d’années d’inaction de l’État sur ce dossier, je ne peux que me réjouir de votre regain d’engagement », écrit l'élu.
Ce dernier estime que c'est « à l’État français d’assurer le financement de ce projet ». Il regrette également « le désengagement fort de l‘État » sur ce dossier alors que le préfet du Rhône avait assuré en 2018 que « l‘État assurerait un financement de 50 % du montant global du projet de 65 millions d’euros ».
Prêt à s'engager afin de permettre à Interpol de rester à Lyon, Bruno Bernard souhaite franchir le pas « sous réserve que l’État revienne à son engagement de 2018 et clarifie son rôle de pilote d‘un dossier qu’il porte ».