Ce lundi, les enseignants du Collège Gabriel Rosset, situé dans le 7e arrondissement de Lyon, se mettent en grève. Sur les 36 enseignants travaillant ce lundi, ils sont 30 à rejoindre le mouvement. C'est leur quatrième mouvement de grève en trois ans.
Ils ont été reçus ce vendredi à l'inspection académique afin de discuter des mauvaises relations qu'ils entretenaient avec la direction ainsi que du manque de moyens humains mis en place dans leur collège, classé en REP. La direction de l'établissement ne leur ayant pas donné de réponse satisfaisante, les professeurs ont donc décidé de se mettre en grève.
Dans un communiqué, les enseignants soulignaient "le manque criant de moyens humains et matériels, l’absence de transparence financière, le déficit de pilotage, et la communication presque impossible avec la direction".
Ils demandent la création d'un deuxième poste de CPE. "Aujourd'hui, au poste de CPE il y a un temps complet ainsi qu'un mi-temps, raconte Quentin Beaud, professeur d'histoire-géographie. Nous avons besoin d'un deuxième temps plein."
Les professeurs dénoncent également le sureffectif que subit leur établissement. Le collège initialement construit pour 450 élèves en abrite aujourd'hui 630. Ils seront 650 l'année prochaine. Une situation que dénonce Quentin Beaud : "Les élèves et les professeurs doivent changer de salle de classe toutes les heures. Un agrandissement du collège était prévu cette année pour palier à ce problème mais il a été repoussé à 2021".
Le principal problème, "gros dysfonctionnement", soulevé par les enseignants, est le manque de communication. Plus particulièrement lorsque cela concerne les sanctions. Le collège subit de nombreux faits de violence. Et selon Quentin, "les sanctions, prises par le chef d'établissement, ne sont pas assumées par la direction. Les parents d'élèves sont souvent renvoyés vers la vie scolaire, ce qui dégrade considérablement le climat scolaire".
Une grève soutenue par de nombreux parents d'élèves car, selon Quentin, "les parents ont envoyé de nombreux messages de soutien et certains sont venus le matin du rassemblement".