Au terme de 10 mois et 148 jours d'audience, la cour d'assises spéciale de Paris a livré mercredi soir le verdict du procès des attentats du 13-Novembre et énoncé les peines retenues à l'encontre des 20 accusés.
Principal accusé et seul membre encore en vie des commandos qui avaient fait 132 morts en cette funeste soirée de novembre 2015, Salah Abdeslam a été condamné à la perpétuité incompressible, peine qui rend presque impossible un aménagement de peine et donc une libération de celui qui a été jugé comme co-auteur de ces attaques meurtrières.
Mohamed Abrini, l'autre "figure" présente dans le box des accusés, a été condamné à la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Ce dernier aurait dû prendre part aux attaques ce soir-là.
Plusieurs accusés seront libres
Tous les accusés, à l'exception de Farid Kharkhach, ont été jugés coupables de terrorisme par la cour. Il a été condamné à 2 ans de prison mais, déjà placé en détention provisoire depuis 5 ans, il va immédiatement sortir de prison.
Parmi les autres accusés, trois qui comparaissaient libres ont été condamnés à des peines assorties de sursis et n'iront donc pas en détention.
Cinq haut gradés de l'États islamique présumés morts condamnés à la perpétuité
En revanche, le Suédois Osama Krayem, le Tunisien Sofien Ayari et le Belgo-marocain Mohamed Bakkali ont été reconnus coupables de complicité et condamnés à 30 ans de réclusion, assortis d'une sûreté des deux tiers.
Le Pakistanais Muhammad Usman et l'Algérien Adel Haddadi, bloqués sur la route du retour de Syrie, ont écopé de 18 ans de réclusion, tandis que cinq hauts cadres du groupe Etat islamique, présumés morts en Syrie et jugés par défaut, ont été condamnés à la perpétuité incompressible.
Tous les accusés ont dix jours pour faire appel de leurs sanctions.