La Métropole de Lyon a écrit au Comité pour la Transalpine afin de lui signifier son retrait de l’association. Cette décision résulte d’un constat de divergences de vue radicales sur la manière d’améliorer les liaisons transalpines et d’œuvrer pour l’intérêt général.
La Métropole de Lyon, dans le courrier adressé par le vice-président Jean-Charles Kohlhaas, regrette que le Comité pour la Transalpine n'ait eu de cesse, depuis sa création en 1992, « de défendre une approche par les infrastructures du problème des traversées alpines ». De ce fait, l’association a sans cesse dénigré les capacités et le potentiel de modernisation des lignes actuelles Dijon-Ambérieu-Chambéry-Modane et Sant-André-le-Gaz-Chambéry, tout comme elle a ignoré les nombreuses expertises pointant le déficit de rentabilité socio-économique et le coût environnemental du projet Lyon – Turin tel que défini à la fin des années 2000. À partir de 2018, lorsque l’État a entrepris de mieux rationaliser le programme des accès français à la section transfrontalière, le Comité pour la Transalpine s’est activé pour freiner voire contrecarrer la démarche.
Au-delà de ce constat sur l’action du Comité, Jean-Charles Kohlhaas déplore la nature même et le fonctionnement de l’association « mélangeant intérêts publics et privés dans le but de faire pression sur le processus de décision en faveur d’une grande infrastructure nationale et européenne ». Depuis 30 ans, la Métropole de Lyon a dépensé plus de 900 000 euros en cotisations, au service d’une organisation qui n’a prouvé ni son utilité ni sa capacité à tolérer le débat contradictoire argumenté au sein de ses instances.
Compte-tenu de ces constats, la Métropole de Lyon ne renouvellera pas son adhésion au Comité à partir de cette année 2022 tout en réaffirmant son soutien au développement du transport ferroviaire entre la France et l’Italie.