Présenté comme un "marqueur du quinquennat" par la majorité, mais jugé insuffisant par les écologistes, le projet de loi climat est voté cet après-midi par l'Assemblée Nationale. Il a fallu trois semaines et 110 heures de discussions dans l'hémicycle avant que le texte soit mis au vote. Il est attendu au Sénat courant juin 2021.
Plusieurs mesures écologiques sont évoquées par cette loi climat, telles que la suppression de certaines lignes aériennes intérieures, la création d'un délit d'écocide ou encore l'interdiction de la mise en location des logements passoires thermiques.
Ce texte est issu de la convention citoyenne pour le climat en juin 2020 (CCC) proposée par 150 volontaires et par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Aligné sur les accords de Paris, il doit permettre de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030.
Le 28 mars dernier, certains membres de la Convention citoyenne avaient participé aux manifestations en faveur d'une "vraie loi climat".
Barbara Pompili, ancienne d'EELV, a défendu un texte "d'écologie pratique" et de "bon sens" tandis que le député Matthieu Orphelin, ex-LREM proche de Nicolas Hulot, votera "contre cette loi qui a 15 ans de retard" selon lui.
L'organisation Greenpeace dénonce un "formidable gâchis" et du "climato-cynisme" avec un "projet de loi pour faire semblant d'agir."
"Faire croire qu’on agit peut être pire que l’inaction" déclare le militant écologiste lyonnais Charles Lacombe. D'après lui "seules 13 propositions ont été retenues" par ce texte et "c’est insuffisant."
À Lyon, plusieurs organisations regroupées au sein des collectifs "Lyon Climat" et "Plus jamais ça !" appellent à la mobilisation des habitants à l'encontre de cette loi. Une 8e Marche pour le climat se déroulera ce dimanche 9 mai, sur la place Bellecour à 14 heures.