Nouvelle querelle entre le maire de Lyon, Grégory Doucet, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Après les violences dans le quartier de la Duchère à la fin du mois d'octobre, c'est cette fois le siège d'Interpol, basé à Lyon, qui est au cœur des discussions.
Affaire Darmanin-Doucet, acte 2
Alors que les deux hommes étaient déjà en désaccord au sujet du nombre de caméras de surveillance dans le 9e arrondissement de Lyon, c'est l'extension du siège d'Interpol qui oppose le maire et le ministre. Dans un courrier envoyé, Gérald Darmanin demande aux collectivités lyonnaises de financer l'extension du siège d'Interpol, devenu trop petit pour accueillir les 700 personnes qui y travaillent. Le ministre craint qu'Interpol quitte la France pour emménager dans un autre pays si les travaux ne sont pas réalisés.
"Cela révèle de l'amateurisme"
Face au courrier du ministre de l'Intérieur, Grégory Doucet n'a pas manqué de lui répondre : "Tout cela relève soit de l’amateurisme soit du coup de com’. Ce ne sont pas des façons de travailler. S’il s’agit d’interpeller les collectivités locales sur le sujet, la moindre des choses est d’envoyer un dossier complet. On n’engage pas de l’argent public comme cela à la volée sans avoir un projet qui soit détaillé, qui puisse être étudié. Le courrier du ministre de l’Intérieur ne dit pas grand-chose", affirme le maire de Lyon au Progrès.
Cette extension du siège d'Interpol a un coût important : entre 40 et 45 millions d'euros précise Grégory Doucet.